Petit historique
La présence du peuple des Venarni, installés en bordure de Gave semble attestée, dès le IIIème siècle avant notre ère par la découverte de nombreux tumuli (sépultures de terre) sur le plateau dit du Pont – Long. Le territoire qu’ils occupent au pied des collines pyrénéennes est à la croisée du chemin du sel (Cami Salié) d’Est en Ouest et de la voie de transhumance (Nord-Sud).
Suite à la conquête romaine en Aquitaine, une agglomération nommée Beneharnum (à l’origine du nom Béarn), est connue comme carrefour routier sur les voies reliant Bordeaux à Saragosse et Dax à Toulouse.
Voici la ville telle qu’elle devait se présenter au Ier siècle de notre ère, au pied du promontoire qu’impose le relief. Le soin apporté à la trame urbaine et l’évolution des constructions démontrent la volonté d’une institution locale de construire une ville nouvelle.
Au moment de sa plus grande extension, Beneharnum s’étendait sur une surface de 10 à 12 hectares.
Espace semi-rural, semi-urbain, la ville devait compter en plus des bâtiments publics, plusieurs domus (maisons) et insulae (immeubles).
Il apparaît qu’entre la fin du IIème et le IIIème siècle, les édifices soient abandonnés voire détruits.
Vers la fin du IIIème siècle, l’Empire romain entreprend des réformes territoriales. Cette partie Sud de l’Aquitaine est désignée Novempopulanie : « province des neuf peuples ». En conséquence, Beneharnum reçoit le statut de Cité (structure politique et territoriale, capitale du territoire des Venarni). Un nouveau paysage urbain se dessine à partir du IVème siècle.